La pollinisation est un service associé à la production des produits de la ruche. En butinant, les abeilles permettent le passage du pollen de fleur en fleur et favorise ainsi la fécondation des fleurs.
Ce service peut être marchand (pollinisation pour des producteurs agricoles de semences par exemple) ou non monétarisé (pollinisation de la flore sauvage). Ainsi, la pollinisation fait partie intégrante de l’activité économique de la filière apicole.
Le service de pollinisation est recherché pour les plantes à fleurs. L’arboriculture, la production de semences et le maraîchage sont des secteurs demandeurs de pollinisation par les abeilles. Le service est alors la plupart du temps marchand et fait souvent l’objet de contrats avec les apiculteurs pour qu’ils apportent leurs ruches dans les parcelles à polliniser.
La pollinisation est également un service non monétarisé lorsqu’elle se fait pour la flore sauvage. Ce service érige donc l’apiculture en activité pilier pour la conservation de la biodiversité.
En 2010, environ 60 000 ruches ont été louées pour faire de la pollinisation, cela représentait un chiffre d’affaires de 2 à 3 millions d’euros [1]. Une étude de l’EFESE (Évaluation Française des Écosystèmes et des Services Écosystémiques) montre qu’en 2010 la valeur du service de pollinisation à l’échelle française était de 2,88 milliards d’euros, soit 8,6 % de la valeur marchande de la production agricole française destinée à l’alimentation humaine [2].
[1] FranceAgriMer, Audit économique de la filière apicole française, 2012. Les synthèses de FranceAgriMer n°1. 32p.
[2] EFESE, Le service de pollinisation, 2016. THEMA Analyse. 46p.
